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Kika et Tigrou en Chine
1 octobre 2008

Fin de la grève

Bon, ce fut laborieux pour avoir mes réponses !! C’est peut-être ma faute si vous étiez des lecteurs passifs, c’est pourquoi j’ai décidé de vous mettre plus souvent à contribution dorénavant, sous peine de suspensions du site ! (Du chantage, moi ? nooooooooon, jamais !! Mais comme vous réclamez des nouvelles, vous me répondrez n’est-ce pas ?!)

 

 

 

Je commence par la réponse à ma devinette……… des POIREAUX !

 

Tout ça pour dire que :

 

- il y a des fruits et légumes qui sont évidemment mes mêmes

 

- il y en a qui ont le même nom, un goût similaire mais une apparence un peu différente (par exemple, les poireaux, qui n’ont pas les mêmes feuilles)

 

- il y en a de complètement inconnus

 

 

 

Voici des exemples de légumes dont j’ai oublié le nom :

 

 

 

Sans conteste des cucurbitacées :     Photo_467     Photo_461

 

 

 

Et ça, heu, je sais plus !    Photo_470     Photo_479     Photo_481

 

 

 

Ces photos ont été prises dans le village et le potager de Jing Jing, dont il est maintenant grand temps de parler. Je suis partie 4 jours, en fait 2 jours de voyage (plus long que prévu, mes fesses n’en pouvaient plus !), et deux journées entières sur place.

 

C’est le genre d’endroit inaccessible seulement en bus, et donc dans lequel je ne me serais jamais rendue autrement. Nous avons traversé le Fleuve Jaune (cf mes pauvres photos prises du bus). Une rue principale, et de petites allées de maisons perpendiculaires à cette rue. On y croise des vaches, des poulets en liberté. Je suis arrivée en plein dans la récolte du maïs, qui bouche d’ailleurs presque entièrement la « grande » rue. Des villageois passent la journée assis devant leur maison, à décortiquer les épis un par un, en bavardant.

 

 

 

Le Shandong est une province économiquement assez développée, mais je suis allée dans un tout petit coin. On y cultive d’importantes quantités de maïs, de coton, de blé.

 

 

 

La maison de Jing Jing est plutôt grande. Il y a une cour centrale et trois ailes de bâtiments pour la cuisine (j’aimais bcp la pièce avec le « four » pour cuire à la vapeur, souvent toute embuée, et très rustique ! cf photo), le salon et les chambres. Pas de salle de bains, ni de toilettes (enfin si, une fosse avec tout qui flotte dedans, j’ai préféré aller dans la nature…). Pour la douche, on m’a emmenée le troisième jour à la ville voisine pour que j’en prenne une. Ca ne doit pas être facile d’habiter là toute l’année, mais pour un petit séjour ça m’allait !

 

L’eau : vous pouvez voir dans le nouvel album photos « Chez Jing Jing » le robinet, dans la cour. C’est l’unique accès à l’eau et il y en a un jour sur deux (donc on remplit des bidons pour faire des réserves)

 

 

 

J’ai été bien accueillie dans la famille (en fait j’ai un peu pleuré en partant, surtout qu’ils ont eu la gentillesse de m’offrir une couette parce que j’étais malade et Jing Jing leur avait dit que je n’avais rien à Pekin). J’ai pu réaliser à quel point nos comportements étaient conditionnés par notre éducation, et à quel point elle était relative, sans que ce soit bon ni mauvais.

 

 

 

Je citerai deux grands exemples :

 

 

 

1°) la relation à la vie privée

 

Comme je vous l’ai déjà dit, il n’y a pas toujours de cloison ou de porte dans les toilettes…

 

Mais également, pendant les repas, différents plats étaient disposés sur la table, et chacun piochait dans toutes les assiettes avec ses baguettes.

 

Ou encore, l’exemple qui m’a le plus frappée : je pensais avoir une chambre, mais il y a des gens qui sont venus dormir dans mon lit ! La première nuit, je dormais déjà quand une mère et sa petite fille de la famille sont venues se coucher à côté de moi. La deuxième nuit, idem sauf qu’une autre personne a fait irruption dans la chambre pour papoter, l’une à ma gauche l’autre à ma droite, et j’étais comme une conne au milieu à me demander QUAND j’allais pouvoir dormir !! Et pendant une sieste, la maman de Jing Jing qui est venue se coucher aussi !

 

 

 

2°) les déchets

 

Pas de poubelle dans la maison : tu jettes par terre, et après ce sera balayé et enlevé. Idem à table. Je galérais à manger un bout de pastèque (parce que tu croques direct dedans, pas de cuiller ni de couteau), si juteux qu’il coulait sur mes doigts et que m’en mettais plein par terre. Et j’essayais de retirer les pépins avec mes doigts (mais ils s’enfonçaient encore plus dans le fruit). On m’a bien dit de ne pas m’en faire, de les recracher sur la table ou le sol, mais ça me gênait (alors que c’est tout à fait le genre de truc qui me fait marrer quand j’ai envie de manger salement chez moi !) ! C’est comme roter, péter, c’est après tout très culturel (et coincé-prout-prout, c’est le cas de le dire) de se retenir (mais ça fait drôle quand tu as ce genre de bruit surtout à table !)

 

 

 

 

 

A part le mariage, sur lequel j’écrirai plus tard, j’ai voulu visiter une fabrique de briques qui se trouvait là. Jing Jing ça ne lui disait pas trop, parce qu’il fallait vraiment se crader les chaussures pour y aller, mais un employé m’a emmenée seule voir du haut des fourneaux J (photos)

 

Au retour, j’ai voulu monter dans un espèce de triporteur, pas de problème, les gens se sont arrêtés pour nous monter, j’étais toute contente (cf photo)

 

 

 

J’ai aussi, grand moment, tenu à apporter ma petite contribution à la récolte du coton ! J’aime les champs de coton, c’est surprenant de voir ces boules de blanches (certes, avec des graines à l’intérieur mais la même texture) pousser sur de belles fleurs ouvertes en étoile et sèches On m’a passé un tablier exprès, avec une grande poche dans pour y mettre ma récolte (photos) !

 

 

 

Voilà, ça c’était mon séjour dans le Shandong et c’était chouette et enrichissant !

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